Manger en dehors du foyer, et manger sain et équilibré. Tel est le challenge relevé par de plus en plus de starts-up. Inscrites dans le marché du Food service, ces nouvelles entreprises promettent de livrer des plats élaborés à domicile ou directement au bureau. Au coeur de la cible, la génération des millenials, soucieuse de l’origine des produits et de la qualité des menus. Ces salariés, de plus en plus concernés par leur alimentation, sont rattachés aux PME et TPE des métropoles ou grandes communautés urbaines qui n’ont pas la chance d’avoir un partenariat avec des restaurants d’entreprises, et qui ne bénéficient pas de tickets restaurant.
Le Food service à l’échelle des starts-up
Le marché est colossal : cela concerne près de 150.000 entreprises de 10 à 250 salariés, qui pourraient s’offrir des livraisons de plateaux repas. Parmi les starts-up les plus reconnues du secteur, des applications qui permettent de commander son déjeuner et se le faire livrer. De grands groupes spécialisés dans la restauration collective mettent progressivement le grappin sur ce marché en plein essor. Les exemples sont multiples. D’autres starts-up misent sur des plateaux repas quotidiens livrés à une entreprise. Un engagement à tenir cinq jours sur sept. Une kitchenette équipée est fournie à l’entreprise, afin de constituer au sein de la PME, une sorte de restaurant d’entreprise, approvisionné au jour le jour.
L’émergence des cuisines centrales spécialisées dans la livraison
En simplifiant le bien-manger au travail, des chefs de la restauration traditionnelle se sont alliés aux cuisines centrales afin de se positionner sur la demande des salariés. Car la différence avec les plateformes de livraison de repas traditionnelles qui s’adressent aux particuliers ? Les plats sont élaborés en cuisine centrale et non plus dans les restaurants. Les menus sont uniques, spécialement écrits pour ce marché florissant du plateau-repas, parfois plus équilibrés que ceux proposés à la carte des restaurants…
Cohérence avec le développement du numérique
On est loin des livreurs de pizzas des années 1990. L’Europe occidentale n’est d’ailleurs par très en avance dans ce secteur de la livraison de plateaux-repas. Au Japon, en 2013, la société 7-Eleven rapportait 98 millions de dollars. Dans l’Hexagone, la food-tech est en train de se développer à vitesse grand V avec, comme leitmotiv, la qualité et la rapidité. En trois clics, il est possible de recevoir le déjeuner initialement choisi sur l’application numérique, cuisiné spécialement pour le consommateur. La clef du succès ? Centraliser la production, mais aussi recruter des coursiers en fonction des secteurs de livraison, la géolocalisation étant une avancée indispensable pour l’expansion du marché.
Un mode de vie adopté dans la capitale
Pour l’heure, seule Paris et les principales métropoles françaises bénéficient des premiers services en matière de livraison de repas. Les conditions de développement des starts-up existantes nécessitent notamment l’activité d’une cuisine centrale dédiées ainsi qu’une flotte de livreurs desservant la totalité d’un territoire. Une révolution lente mais prometteuse, avec, à la clef, un confort optimisé et une meilleure hygiène de vie pour certains actifs…